Dixième étape
Le pardon: la puissance qui guérit!
Alors qu’il visitait il y a quelques années le Parc Yellowstone, un écrivain observa que l’ours grizzly n’acceptait de partager sa nourriture qu’avec la mouffette, et ce, non pas parce que l’ours voulait vraiment partager son repas, car il aurait pu d’un seul coup de sa patte puissante écraser le petit animal.
Alors pourquoi permettait-il à la mouffette de partager son repas?
Parce qu’il connaissait le prix à payer pour sa colère.
Un ours bien sage!
Il est indéniable que notre ami le grizzly a appris à la dure école. Je trouve bien étrange que nous les humains ne soyons pas aussi sages. Car bien souvent nous gardons dans notre cœur une rancune si grande que nous finissons par nous faire plus mal à nous-même qu’à la personne qui est la cible de notre rogne. Nous ne réalisons point tout le dommage causé par un esprit rancunier.
Les médecins et les conseillers s’accordent à dire à quel point la rancune peut miner notre santé. Certains experts médicaux estiment que les problèmes émotifs, tel que le ressentiment (une forme de rancœur) sont reliés à la majo-rité des maladies qu’ils soignent. Les conseillers quant à eux voient dans les causes de dépression, d’anxiété et de rela-tions détruites, des racines d’amertume.
J’ai lu dans le dossier médical d’un patient ce que son méde-cin traitant lui avait déclaré: "Si vous ne vous débarrassez pas de cette racine d’amertume, je devrai vous débarrasser d’une partie de votre intestin."
Fort heureusement, le patient suivit l’avis de son médecin. Il avait entretenu envers un ancien associé une forte rancune. Il alla voir cet homme, mit fin au différent, et puis passa l’éponge. Lors de sa visite suivante chez le médecin, son état de santé s’était grandement amélioré.
Le manque de pardon nous
rend prisonnier du passé
Ce conseil ne date pas d’aujourd’hui. Car il y a deux mille ans, Jésus-Christ, le plus grand des physiciens, insista sur l’importance du pardon. Lorsqu’Il nous encouragea à pardonner 70 fois 7 fois, Il avait à cœur notre bien-être physique et notre bien-être spirituel. Le Docteur S.I. McMillen rapporte dans son livre Aucune de ces maladies qu’un coeur qui sait pardonner peut s’éviter des colites ulcératifs, un goitre toxique, une haute pression sanguine, et un grand nombre d’autres maladies incluant les ulcères, l’asthme, l’arthrite, l’inflammation cutanée et les problèmes cardiaques—toutes possiblement causées par du ressen-timent.
Dans un article inspiré par le pardon du Pape Jean Paul II envers son assaillant Mehmet Ali Agca, et paru dans le Times le 9 janvier 1984,1 le journaliste Lance Morrow écrit, "L’effet psychologique ressenti suite au pardon est indénia-blement persuasif. Car en ne pardonnant pas, nous nous enchaînons avec des liens faits de vieilles doléances à un passé, et nous sommes continuellement empêchés d’avancer vers de nouveaux défis."
"Ne pas pardonner, c’est comme céder à un autre son con-trôle de soi. Si nous ne pardonnons pas, nous laissons les autres prendre toutes les initiatives, et nous sommes cloî- trés dans une séquence de gestes et d’actions toujours croissante, remplis d’atrocités, de vengeances, une sorte d’œil pour œil, dent pour dent. Le présent est sans cesse accablé et dévoré par le passé."
Mais lorsque nous pardonnons, nous nous libérons du passé.
Lorsqu’Il parlait au sujet d’un cœur qui ne sait pas pardon-ner, Jésus-Christ nous a révélé cette troublante vérité : "Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes."2
Je crois que Jésus-Christ voulait nous faire bien comprendre que si je ne peux pardonner, cela prouve tout simplement que je ne regrette pas sincèrement tous mes manquements, ni toutes mes fautes, et que je n’ai pas encore totalement expérimenté Son pardon.
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