Il ne suffit pas de croire en Dieu!
Quand la religion ne fonctionne pas
Il était presque 1h00 du matin lorsque le docteur Leo Winters, un chirurgien très doué, reçut de l’hôpital un appel télépho-nique le réclamant de toute urgence. Un jeune garçon dont le corps avait été affreusement mutilé dans un accident de voiture, s’accrochait à ses minces chances de survie. C’est ici qu’entraient en jeu les talents exceptionnels d’un chirurgien que possédaient le docteur Winters. De tous les chirurgiens, il était le plus qualifié pour arracher à la mort ce garçon.
Afin d’arriver à l’hôpital le plus rapidement possible, le docteur Winters dû emprunter des rues situées dans un quartier mal famé. À sa grande surprise, alors qu’il immobilisait sa voiture à un arrêt obligatoire, où un homme portant un vieux chapeau gris et vêtu d’un vieux costume de flanelle grise, ouvrit brus-quement la portière de la voiture et se mit à l’injurier.
L’homme s’écria "J’ai besoin de votre voiture " et d’un geste brusque, il extirpa le médecin de l’auto.
Dr. Winters lui révéla son identité, tenta de lui expliquer l’ur-gence de la situation, et lui expliqua qu’il devait se rendre immédiatement à l’hôpital afin de tenter de sauver un enfant d’une mort certaine. L’inconnu ignora toutes ses explications, puis démarra en trombe, laissant sur la chaussée le pauvre médecin penaud.
Dr. Winters chercha pendant plus d’une heure une cabine télé- phonique, d’où il appela un taxi pour se rendre à l’hôpital. Il arriva à bout de souffle, mais malheureusement il était trop tard, l’enfant était mort depuis trente minutes.
L’homme portait un vieux costume
de flanelle grise, et à ses côtés se
trouvait un chapeau gris
L’infirmière de service lui révéla: "Son père arriva quelques minutes avant que le jeune garçon meurt. Il se trouve actu-ellement à la chapelle. Pourriez-vous aller le voir, il est confus, et il ne peut comprendre pourquoi vous ne vous êtes pas présenté à l’hôpital."
Sans dire un seul mot, le docteur se rendit directement à la chapelle. Il y trouva un homme pleurant à chaudes larmes la mort de son fils. L’homme portait un vieux costume de flanelle grise, et à ses côtés se trouvait un chapeau gris.
George Wilson, fut arrêté et trouvé coupable de délits fédé- raux, soit du vol de la paie des employés de l’état, et d’avoir tué un gardien. Il fut condamné à mort, mais à cette époque, la peine de mort soulevait beaucoup de tollés, à un point tel que l’affaire fut portée à l’attention du président Andrew Jackson, afin que celui-ci gracie George Wilson. Le président lui accorda le pardon, mais George Wilson le refusa.
Une telle situation ne s’était jamais présentée, alors on demanda à la Cour Suprême de statuer, à savoir si une personne avait ou non le droit de refuser un pardon prési-dentiel. Le juge en chef John Marshall fit part de la décision suivante des juges: "Un pardon ne vaut en soi que la valeur du papier sur lequel il est écrit, et sa seule et unique valeur est déterminée par celui qui reçoit le pardon. Et même, si nous ne pouvons comprendre les raisons qui ont motivé son choix, et puisque George Wilson a refusé le pardon, George Wilson doit donc être exécuté."2
Deux hommes! Un qui en tentant désespérément de sauver son fils, écarta le seul homme qui aurait pu l’aider. Et l’autre condamné à mort, mais qui refuse le pardon, payant ainsi de sa vie pour ses crimes.
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